Je ne vois pas bien que les morts
seraient enfermés dans des boites,
chacun la sienne,
mais plutôt qu’ils circulent,
peigneurs de comètes,
sous terre et dans le ciel,
dans l’eau de la rivière, la nuit.
Dans la brume qui couvre la rivière,
dans les branches des arbres
qui frémissent, la voix du puits.
Non point qu’ils reposent, hélas,
mais sifflent, chuchotent et claquent
des dents parmi les légumes du jardin,
dans la cabane à outils, toujours
en contestation ouverte avec la lune.
Dans le chaos des nuits, les chiens
aboient et tendent leurs laisses.
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